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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 14:53
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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 10:03
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 12:30

Attaque de la résidence présidentielle : Mende se rétracte

 

Lambert Mende Omalanga. Photo Le Soft

Le ministre congolais de la Communication et presse, Lambert Mende Omalanga, prend ses interlocuteurs pour de la gnognote. Des naïfs. Après avoir ameuté sans succès l’opinion congolaise sur une prétendue «tentative de coup d’Etat» dimanche 27 février, le voilà qui revoit ses divagations à la baisse en affirmant, pince sans rire, au cours d’un point de presse mardi 1er mars, que l’attaque de la résidence présidentielle était plutôt une «offensive terroriste de type primaire». Question : Quelle est finalement la bonne version de cette histoire? En tous cas Mende a pu faire passer le message dont il était porteur. A savoir que les élections ne pourraient pas avoir lieu au cas où ce genre d’attaques devait "se renouveler". Les masques sont tombés!

Auprès de qui le ministre congolais de l’Information a-t-il reçu l’information initiale selon laquelle les personnes qui auraient attaqué la résidence présidentielle tentaient de faire un coup d’Etat ? Auprès qui ce membre du gouvernement a-t-il reçu l’information rectificative selon laquelle les assaillants «voulaient» non pas faire un "coup d’Etat" mais plutôt de «faire sauter le plus gros verrou que constitue l’institution président de la République pour jeter le pays dans l’épouvante» ? A en croire Mende, outre la résidence présidentielle, d’autres sites auraient été «ciblés». C’est le cas, selon lui, du bâtiment de la «Radio télévision nationale et d’autres institutions.» C’est le cas également du camp militaire Kokolo.

A en croire Mende toujours, les «commanditaires» de l’attaque, «seraient basés aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger». Pourquoi ne cite-t-il pas des noms? S’agirait-il des opposants politiques? «Parmi la soixantaine de personnes arrêtées, il n’y a aucun opposant», s’est-il empressé de répondre. Le ministre de la Communication de poursuivre son bla-bla devenu légendaire :«La situation est suffisamment préoccupante pour que l’on s’amuse à mettre de l’huile sur le feu avec des rumeurs dans un sens ou un autre». Où voudrait-il en venir? «Lambert» qui confond son rôle de ministre à celui du gendarme se permet de faire digression en lançant une "mise en garde" à l’encontre d’une société privée de sécurité. Il reproche à celle-ci d’avoir ameuter l’opinion en lançant stigmatisé des «SMS exagérément alarmistes» sur l’insécurité dans la ville de Kinshasa. «Les autorités judiciaires feront savoir très bientôt les conclusions», du dossier judiciaire qui a été ouvert sur l’agression de dimanche a dit Mende avant d’ajouter que «l’axe terroriste avec ses appuis politiques et logistiques internes et externes sont sous surveillance». Plus outrancier, tu meurs!

La révolution du Monde arabe

Depuis l’annonce de la candidature d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba au poste de président de la République, un certain désarroi est perceptible au plus niveau du pouvoir congolais. Un désarroi exacerbé par la naissance de l’Union de la Nation Congolaise de Vital Kamerhe. Il est de plus en plus clair que les «super faucons» de la Kabilie sont en embuscade. Ils sont à l’affût du moindre prétexte pour prendre des mesures exceptionnelles en vue de reporter les consultations politiques à venir. A en croire des analystes socio-politiques les plus impartiaux, sauf corruption et autres bourrages des urnes, «Kabila pourrait être battu dans au moins 7 provinces sur 11». A savoir : Bandundu, Bas-Congo, Equateur, Kinshasa, Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Province Orientale. Selon ces analystes, il n’est pas impossible que le président sortant soit terrassé dans les deux Kivu. Contrairement aux apprences, le président sortant est loin d’avoir la popularité qu’il revendique à l’Est. Le «clan kabiliste» dissimule à peine la crainte d’une défaite face à "Tshi-Tshi". "Si le pays est perturbé par des attaques de ce genre qui pourraient se renouveler si on ne prend pas de mesures pour les éradiquer, et bien il est peu probable que des élections se tiennent". Qui parle? Le ministre congolais de la Communication Lambert Mende Omalanga. Ceci explique sans doute toute la mise en scène qui se prépare sous nos yeux avec les prochaines interpellations de pseudo-commanditaires de l’attaque de la résidence présidentielle.

Il apparaît également que le pouvoir kabiliste tente de prendre, non sans une certaine maladresse, des mesures anticipatives pour éviter la contagion de la «révolution éthique» qui secoue actuellement certains pays du monde arabe. A preuve, lors de la toute récente réunion du Conseil des ministres, il n’a pas été question d’une «batterie de mesures urgentes» destinées à «juguler la hausse des prix des produits de première nécessité dans le pays, avec effet immédiat.» Le compte-rendu qui a été publié est muet sur ce point. Mende en parle pourtant. Selon lui, «au nombre de ces mesures», il y a «l’augmentation, grâce à de nouvelles négociations avec les fournisseurs étrangers, des quotas des produits alimentaires afin de maîtriser les prix à l’achat. L’éradication des taxes illégales qui alourdissent les prix de revient des denrées et des produits ou encore la lutte contre les tracasseries administratives et le démantèlement des barrières routières figurent également parmi la trentaine de mesures épinglées par la Commission économique et reconstruction du gouvernement.» Une vocation tardive? Assurément. «Le régime Kabila, commente un opposant politique, présente pas mal de similitudes avec les dictatures du monde arabe : régime sans vision ni projet politique, pas de sécurité pour les personnes et les biens, pas de liberté d’expression ni de liberté de critique et de choix politique. Pas de liberté de manifestation. Les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets...»

B.A.W
© Congoindépendant 2003-2011

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 20:06

Bientôt une alliance entre l’Union pour la nation et Génération républicaine

Vital Kamerhe et Bofasa Djema en partenariat politique

Vital Kamerhe et Charles Bofasa Djema ont décidé de cheminer ensemble. Leurs partis, l’Union pour la nation congolaise (Unc) et Génération républicaine (GR) vont conclure incessamment un accord politique pour formaliser cette alliance. De même, GR adhère au front commun de l’opposition initié par Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe en perspective de nouvelles élections. L’annonce de ce double partenariat a été faite hier mardi par Charles Bofasa Djema, en sa résidence située à la cité Maman Mobutu, à l’issue d’un entretien qu’il a eu avec l’ancien président de l’assemblée nationale.

Le député de Mbandaka, qui a la réputation de ne pas avoir sa langue dans la poche, a dit tout le bien qu’il pense de son nouveau partenaire politique. Il a balayé, en quelques mots, la campagne menée par certains membres de l’Amp tendant à présenter Vital Kamerhe comme un allié du régime envoyé pour rouler et noyauter l’opposition. «C’est tout de même curieux de constater que ceux qui l’affirment sont les membres de l’Amp. Si tel était le cas, qui d’autres que nous de l’opposition devrait crier et le dénoncer à l’opinion ? Pourquoi l’Amp vendrait-il son plan et dénoncerait-il son propre agent ? Il y là une contradiction. La vérité est que nos amis de la majorité ont peur de Vital Kamerhe qui a quitté leurs rangs.», a martelé le leader de la GR. «Je crois à ce qu’il dit et à ce qu’il fait. Vital Kamerhe est un opposant», a-t-il tranché.

Charles Bofasa s’est dit honoré par la visite de la délégation de l’Unc avant de rappeler la bonne direction du débat parlementaire à la chambre basse sous la présidence de Vital Kamerhe. Il a indiqué que l’accord de partenariat entre leurs deux formations politiques était déjà finalisé et accepté.

Le député démissionnaire du Sud-Kivu a embrayé dans la même direction. Il a noté particulièrement le climat de famille que le Bureau de la chambre basse sous sa présidence avait réussi à imprimer au sein de l’hémicycle. «Nous avions réussi à former véritablement une famille parlementaire», a-t-il dit, évoquant au passage la contribution de Bofasa Djema, auteur de la proposition de loi sur le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, ainsi que la qualité de ses interventions sur  plusieurs dossiers dont celui du le contrat chinois et des massacres contre les adeptes du BDK.

Vital Kamerhe a martelé son opposition à la rumeur persistante annonçant la tenue, en novembre prochain, de la seule l’élection présidentielle et le report des législatives pour 2012 pour des raisons de contraintes budgétaires. «Ces deux élections sont couplées et doivent se tenir à la même date précisément pour raison d’économie. S’il y aurait report, la raison doit être autre que budgétaire. Je voudrais espérer qu’il s’agisse là d’une simple rumeur. Séparer ces deux scrutins serait catastrophique pour le pays», a prévenu le leader de l’Unc engagé à tisser sa propre toile et à consolider l’unité de l’opposition pour ces élections.

La croisade qu’il mène pour mettre en place le front commun de l’opposition va se poursuivre.  L’apport de chaque parti, de chaque leader de l’opposition est le bienvenu dans ce regroupement, a indiqué Vital Kamerhe, qui souhaite que l’opposition parvienne à parler d’une même voix pour se faire entendre sur un certain nombre de questions majeures liées à la bionne tenue des élections. Il a épinglé, entre autres, la modification de loi électorale en chantier, l’indépendance de la Ceni, le changement prochain du mandat de la Monusco avec un volet sur la protection des acteurs politiques, des sites électoraux, des urnes et des électeurs, la mise en place urgente du Conseil supérieur de l’audio visuel et de la communication et enfin la Cour constitutionnelle. L’objectif poursuivi étant de garantir la transparence du scrutin, a-t-il précisé.

Dans ce chapitre, il a dénoncé aussi les actes d’intimidation qui s’allongent contre l’opposition. Les cas, a-t-il énuméré, de l’arrestation injustifiée de Diomi Ndongala dans le Bas-Congo, l’attaque policière essuyée par sa délégation à Goma et à Bukavu en décembre dernier, le refus d’accorder à l’Udps de se réunir dans les installations de la Fikin après avoir régulièrement honoré les frais de réservation, le déploiement de la police au site de GB, une propriété privée, pour empêcher une réunion de l’opposition… Tous ces actes ne favorisent pas la détente, a regretté l’ancien speaker de la chambre basse.

Interrogé sur l’attaque dimanche dernier de la résidence du Chef de l’Etat par des assaillants non encore identifiés, l’orateur a condamné ces événements tout en souhaitant que l’enquête puisse apporter toute la lumière sur ces attaques. «Ce qui est arrivé doit interpeller tous les responsables sur les défaillances de notre système de sécurité, a dit Vital Kamerhe. Charles Bofasa Djema souhaite, lui, que les enquêtes aboutissent et que ses résultats soient communiqués au peuple congolais ;  l’attaque du dimanche dernier n’étant pas la première, a-t-il dit.

Le projet de regroupement de l’opposition parait donc en marche. La liste des adhérants s’allonge à chaque sortie du leader de l’Unc qui se défend de travailler pour sa propre gloire. La méfiance semble petit à petit se dissiper entre les acteurs de l’opposition à en juger par les prochaines rencontres des personnalités ciblées par Vital Kamerhe.

 

Ecrit par Félix Kabwizi Baluku le 2 mars 2011 à 7:00


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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 12:43

Vital KAMERHE dans l'intimité

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 22:12

RDC : Du coup d’Etat constitutionnel au coup d’Etat militaire imaginaire

Les opposants congolais menacés

 

Une vue de Kinshasa. Photo d’archives

 

Conserver le pouvoir pour en jouir et en abuser reste le seul credo de l’AMP et de «Joseph Kabila».

Du coup d’Etat constitutionnel au coup d’Etat militaire fictif, la fin justifie les moyens.

Que s’est-il passé à Kinshasa dans la journée du 27 février 2011 ? Qui sont ces individus qui auraient attenté à la vie du Président congolais ? Comment le lieu le plus protégé de Kinshasa peut-il être pris d’assaut en pleine journée par «un groupe d’individus fortement armés» sans qu’aucun service de sécurité ne s’en rende compte? Comment expliquer que monsieur Mende soit amené à annoncer ce fameux coup d’Etat sur les antennes de la RTNC (radio-télévision nationale congolaise) alors que les coups de canon crépitaient au camp Nkokolo?

Il n’y a que les organisateurs de cette mise en scène éhontée qui a coûté la vie à presque une dizaine des personnes qui peuvent répondre à ces questions.

La panique qui règne dans les rangs du pouvoir de Kinshasa explique la perfidie et le cynisme de leur comportement. Le scrutin majoritaire à un tour ne garantit plus la victoire aux élections ; il faut imaginer d’autres scénarii pour se maintenir au pouvoir.

Au mois de décembre, monsieur Tshisekedi décide de rentrer à Kinshasa. Accueilli comme un messie, le pouvoir panique. Kamerhe annonce la sortie de son parti, l’Union pour la Nation Congolaise. La visite qu’il rend à ses électeurs de l’Est du Congo est un triomphe avant l’heure. Kamerhe et Tshisekedi sont candidats à l’élection présidentielle de novembre prochain. Les mauvais génies de l’AMP sont mis en contribution pour changer les règles électorales. Le verdict est sans appel : scrutin majoritaire à un tour. Les kabilistes sont assurés de la victoire, pensent-ils, parce que l’opposition congolaise est incapable d’accorder les violons pour présenter un seul candidat.

Le rapprochement Tshisekedi-Kamerhe change la donne. Si ces deux opposants ainsi que le MLC font front commun, soutenus par Ne Mwanda Nsemi, le président de Bundu di Mayala, l’échec de Kabila est assuré. Il faut donc imaginer un autre scénario : Inventer un coup d’Etat. Opter pour la stratégie du chaos et de la terre brûlée. L’objectif poursuivi par les autorités de Kinshasa est un secret de polichinelle : créer des troubles ; semer la mort et la désolation pour justifier la restriction des libertés individuelles et publiques. Pour éliminer les adversaires politiques, ces fameux « individus fortement armés» qui circulaient librement dans Kinshasa au point d’attaquer le palais présidentiel, seront utilisés pour dénoncer les commanditaires imaginaires qui pourront être arrêtés ou assignés en résidence surveillée.

Les dirigeants de Kinshasa n’ont ni foi ni loi. L’issue des «prétendues enquêtes» sur ce coup d’Etat imaginaire le démontrera dans les prochains jours. Les adversaires de Kabila sont avertis. L’homme ne reculera devant rien ; il va tuer et beaucoup tuer pour se maintenir au pouvoir. Il n’hésitera pas d’intimider ses adversaires. Cette fois-ci, le "raïs" risque de se tromper énormément...

Olivier Lumba Koka
© Congoindépendant 2003-2011

 
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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 11:44

La liste des sympathisants du front commun de l’opposition s’allonge
Christian Badibangi séduit par le projet Kamerhe
Il présente le siège de son parti perché au 2ème niveau d’un immeuble inachevé
situé au rond point Ngaba, un des quartiers populeux de la ville de Kinshasa,
comme le siège du radicalisme dans notre pays depuis 23 ans. Lui-même se
considère comme l’un des derniers mohicans de l’opposition congolaise. Christian
Badibangi, leader de l’Union socialiste congolaise (Usc), débateur très critique
contre le régime kabiliste, qu’on présente aussi comme un des grands stratèges
de l’opposition, ne pouvait pas manquer sur la liste de Vital Kamerhe.
Les deux personnalités, qui se sont rencontrées samedi dernier au siège de
l’Usc, ont eu un long entretien de 2h et demie. Au menu, le projet de création
d’un front commun de l’opposition en perspective des prochaines élections. Vital
Kamerhe mène une croisade d’explication sur ce projet après ses deux rencontres
avec Etienne Tshisekedi.
Honoré par cette visite, Christian Badibangi a parlé d’une démarche noble. «Mon
parti s’inscrit dans la dynamique de ce front. Les actions qui seront engagées
par l’opposition unie dans ce front permettront au pays de se débarrasser, au
plus vite, d’un système politique décadent», a commenté Badibangi. Il a promis
de s’impliquer personnellement dans la sensibilisation de ses pairs et du peuple
congolais en vue de la création de cette coalition politique. «On ne peut pas
être opposé à cette démarche. Car c’est dans l’union, dans l’addition de nos
efforts communs que nous gagnerons les prochaines élections.», a expliqué le
leader de l’Usc qui ne voit aucune dualité, aucune incompatibilité entre la
plateforme Usa dont il est membre et le front uni de l’opposition en gestation.
Très en verve, Christian Badibangi n’a pas tari d’éloges à l’endroit de son hôte
pour cette initiative. «Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des
années», a-t-il indiqué, promettant, cependant, de juger Vital Kamerhe, passé
récemment dans l’opposition, à ses actes.
Parlant à son tour de son interlocuteur, l’ancien speaker de la chambre basse a
mis en exergue son intelligence et son long combat politique dans l’opposition.
Il a dit avoir échangé avec lui sur les stratégies à mettre en place pour lancer
ce front qui doit conduire à la victoire de l’opposition. Les remarques et
correctifs apportés par le leader de l’Usc vont permettre d’affiner ce projet, a
reconnu Vital Kamerhe. «Il ne faut pas croire que c’est pour ma gloire
personnelle que ce front sera constitué. Cela doit être clair, je ne poursuis
aucune ambition personnelle d’être le chef de l’opposition», a-t-il précisé pour
couper court aux critiques entendues dans certains milieux de l’opposition.
Très confiant sur ses contacts, l’élu démissionnaire du Sud-Kivu pense que
l’opposition va surprendre en tenant très prochainement une réunion autour de ce
projet. Il a rappelé le canevas des priorités attendues de ce front commun de
l’opposition. Il cite, entre autres, les précautions à prendre pour éviter que
la nouvelle loi électorale en élaboration, soit taillée à l’avantage des
dirigeants du régime actuel, la sensibilisation de nos populations pour opérer
un choix éclairé, l’élargissement du mandat de la Monusco en y intégrant un
volet sur la sécurisation des acteurs politiques, des urnes, du processus
électoral, des sites ainsi que des résultats électoraux.
Le leader de l’Unc pense que le court temps qui nous sépare des échéances
électorales joue moins en défaveur de l’opposition que du pouvoir. Et pour
cause : l’actuel pouvoir, dit-il, n’a pas de bilan à présenter. Quant à son
engagement dans l’opposition, il a demandé d’être jugé à ses actes rappelant
toutefois que sa prestation au perchoir de l’assemblée nationale devrait
constituer un indicateur. «Tout en étant au pouvoir, je privilégiais les
intérêts du peuple et de la démocratie. Je m’efforçais d’être véritablement une
église au milieu du village», a-t-il rappelé.

ECRIT PAR FÉLIX KABWIZI BALUKU LE 28 FÉVRIER

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 05:16

 

 

Des éléments de la garde prétorienne de "Joseph Kabila". Photo d’archives

Selon Lambert Mende Omalanga, ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, une "tentative de coup d’Etat" a eu lieu ce dimanche 27 février 2011. Bilan : six assaillants tués et plusieurs arrestations. Des éléments de la garde présidentielle, dite garde républicaine, seraient à la poursuite d’un petit groupe qui a pu s’échapper.

"Nous avons été témoins d’une tentative de coup d’Etat. Un groupe de gens lourdement armés a attaqué le palais présidentiel aux alentours de 13h30", a annoncé le ministre Mende. Selon lui, les «malfaiteurs» ont été «stoppés» au niveau de la «première ceinture de sécurité». Bilan : six tués parmi les assaillants et plusieurs arrestations. A en croire Mende, «le président Kabila se trouvait aux environs» sans fournir des précisions. Une source à la Présidence de la République a précisé aux médias que «Joseph Kabila, ne se trouvait pas en sa résidence lors de l’attaque mais il l’a regagné depuis et il est indemne.» Une source locale jointe au téléphone à Maluku, à une soixantaine de kilomètres de la capitale, a confié à la rédaction de Congo Indépendant que cette «agression» a eu lieu une heure après le départ de «Kabila» pour sa ferme située sur la route de Bandundu. «De l’avis général, il s’agit d’une mascarade», ajoute-t-il. Une mascarade? Dans quel but?

Indifférence

Selon diverses sources, des éléments de la garde prétorienne de «Joseph Kabila», lourdement armés, ont été aperçus dans les endroits stratégiques de la capitale congolaise. Des chars circulaient notamment dans la commune de la Gombe où se trouve le centre des affaires et les bâtiments de plusieurs ministères y compris la Présidence de la République. Au début de la soirée, des coups de feu sporadiques auraient été entendus dans certains quartiers. Des sources diplomatiques indiquent que l’ex-hôtel Intercontinental a été passé au peigne fin par des éléments de la garde présidentielle. Il faut dire que la propriété qui sert de résidence présidentielle est située à moins d’un kilomètre de cet établissement. Scène surréaliste. Cette "agression" a eu lieu dans la plus totale indifférence de la population kinoise. Un match de football se déroulait au Stade des Martyrs à un jet de pierres du camp militaire Kokolo où se seraient retranchés certains «assaillants». L’équipe de Vita Club affrontait une formation du Zanzibar. «Comme si de rien n’était, confie une source, les Kinois, écraser par la misère, ont continué à vaquer à leurs occupations. Des véhicules circulaient sur le boulevard du 30 juin en dépit de la présence visible de la garde présidentielle a l’entrée du Petit pont. C’est l’indifférence. Si l’initiateur de ce simulacre de coup d’Etat espérait s’attirer la sympathie de la population kinoise, c’est raté!»

En tous cas, des informations confuses et difficiles à vérifier ont circulé, dimanche, entre Kinshasa et Bruxelles. Selon une source, depuis quelques jours une «ambiance délétère» règnerait dans la capitale. Sans fournir de précision sur la date, cette source parle des échauffourées qui auraient opposé «très récemment» des éléments de la police d’intervention rapide (PIR) à quelques membres de la Demiap (Renseignements militaires). Revenant sur la journée de dimanche 27 février, une autre source bien informée assure que «Kabila» a quitté sa résidence aux alentours de 12h00 pour se rendre dans sa ferme de Kingakati. «C’est aux environs de 14 heures que la résidence présidentielle a subi l’attaque», dit-elle. Coïncidence? Selon le ministre Mende, le chef de l’Etat a aussitôt regagné son habitation après avoir pris connaissance de cette agression. «C’est assez étrange de voir un chef d’Etat regagner sa résidence alors que celle-ci venait de subir une agression menée par des assaillants non identifiés qui pouvaient être éparpillés dans la ville». Selon des informations franchement difficiles à vérifier, «Kabila» aurait été grièvement blessé et évacué dans un hôpital à Brazzaville. Aucune source indépendante n’a pu confirmer ce fait. Il en est de même des allégations selon lesquelles plusieurs membres de la garde rapprochée du chef de l’Etat congolais auraient péri lors des affrontements.

Une mascarade

Cette énième «tentative de coup d’Etat» sous le régime de «Joseph Kabila» laisse des analystes sceptiques. Dubitatifs. Au motif que des questions essentielles demeurent sans réponse. Qui sont les agresseurs? D’où viennent-ils? Qui est le commandité de leur action? Quel est leur objectif ? Dans ce Congo démocratique où le pouvoir ne communique que pour faire sa propagande, il est clair que nul ne saura la vérité sur ce qui s’est réellement passé dimanche à Kinshasa. Caporalisés par le pouvoir politique, les médias d’Etat ne seront pas d’un grand secours. Dans son journal parlé dimanche soir, la radio publique flamande «VRTN» considère ce «coup» comme une «attaque non-organisée menée par des amateurs». «Le secret et la célérité sont les conditions essentielles pour la réussite d’un putsch», commente un expert militaire congolais interrogé par notre journal. Pour lui, il manque, dans le cas qui nous occupe, l’élément «surprise». Par conséquent, il est difficile de soutenir sérieusement qu’une tentative de coup d’Etat a eu lieu dimanche 27 février 2011 à Kin. «Les assaillants, dit-il, n’ont à aucun moment tenté de s’assurer de la personne des plus hauts resposables politiques et militaires du pays ou de prendre le contrôle des principaux ministères et les moyens d’information et de communication.» Pour notre expert, la conclusion est simple : "C’est un coup monté par Kabila et ses super faucons". Dans quel but? "Sans doute pour justifier la proclamation de l’Etat d’urgence en vue de retreindre notamment les droits d’organiser des réunions politiques». Une autre source croit savoir que cette "attaque" pourrait servir de prétexte pour permettre au pouvoir de "purger" l’armée de certains éléments.

Un pouvoir illégitime

L’attaque vraie ou supposée de la résidence présidentielle à Kinshasa intervient moins d’un mois après la mystérieuse incursion menée à l’aéroport de Lubumbashi, par des inconnus. Pour la petite histoire, cet aéroport est situé à quelques kilomètres du camp militaire Kimbembe qui sert de base à un important contingent de la garde présidentielle, les fameux «Bana Moura». Bilan : un fonctionnaire tué. Pourquoi? L’opinion congolaise attend toujours de connaître la vérité sur cette affaire. «Nous attendons un rapport pour savoir exactement qui étaient ces gens. Tout est rentré dans l’ordre maintenant et les vols ont repris», déclarait Mende le 4 février dernier en soulignant que la police a arrêté plusieurs suspects et «s’est lancée à la poursuite des assaillants». Dimanche soir, des SMS ont circulé entre les Congolais vivant aux quatre coins du monde. Après la "révolution éthique" survenue en Tunisie et l’Egypte - et bientôt en Libye -, nombreux sont les citoyens congolais qui ont acquis la conviction "que Joseph Kabila est à la tête d’un pouvoir illégitime miné par la corruption et insensible à la misère sociale..."

Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2011

 
 

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 13:14

 

Poursuivant sa croisade pour convaincre les acteurs politiques se réclamant de l'opposition de constituer un front uni, fort et solide face aux enjeux électoraux prochains, Vital KAMERHE s'est retrouvé hier en la résidence-forteresse de Ne MWANDA Nsemi sur les hauteurs de Binza Ma Campagne. Un entretien qui s'est déroulé à huit clos dans une ambiance bon enfant pour des hommes qui se sont connus dans l'hémicycle de la Commune de Lingwala.

 

A la sortie de cette audience, le chef spirituel de BUNDU DIA MAYALA n'a pas tari d'éloges sur cette croisade qui, à ses yeux, est indispensable. Les acteurs politiques doivent se rencontrer dès lors que le pays est en train de bouger et pas mal de choses changer. « Nous devons nous rencontrer pour chercher les voies et moyens de sortir de l'ornière », a indiqué le chef du parti

 « BUNDU DIA MAYALA ». Il faut créer ce front dans l'intention d'installer un noyau qui va se mettre à grossir, a-t-il insisté avant d'avertir qu'il déteste les exclusions gratuites

 

 

Pour sa part, le président national de l'Union pour la Nation Congolaise a indiqué que le but de sa visite était d'échanger avec son hôte sur ce front qu'il appelle de tous ses  voeux et qui doit se faire autour d'une vision, d'un programme politique commun pour l'instauration d'une alternative crédible et visible. «Nous devons nous préparer pour surveiller la loi électorale en préparation afin que l'on ne soit pas surpris, savoir comment sera composée la Cour Constitutionnelle. Nous ne devons pas perdre à l'esprit que le temps travaille toujours contre ceux qui ne prennent pas compte de lui. Dieu merci ! Le peuple est avec nous mais il ne faut pas se leurrer ou croiser les bras. Nous devons nous rassurer que le renouvellement du mandat de la MONUSCO doit prendre un nouveau chapitre incluant la sécurisation des élections au niveau du transport des kits électoraux, des urnes, des agents de la CENI et surtout de l'intégrité physique des acteurs politiques pendant cette période sensible», a fait savoir Vital KAMERHE.

 

 

Le président national de l'Union pour la Nation Congolaise est revenu sur sa rencontre de mercredi avec le leader de l'UDPS pour rappeler les convergences qui existent si heureusement entre eux et qui se sont exprimées avec Ne MWANDA Nsemi. Avant d'avertir qu'il ne faut pas se focaliser seulement sur l'élection présidentielle, il serait sage et prudent de mettre en place une stratégie globale concernant les législatives, les provinciales, etc. De sorte à ne pas se retrouver avec l'adversaire qui aura gagné haut la main la Primature et le Parlement, ce qui va lui permettre de gouverner face à l'opposition obligée d'inaugurer les chrysanthèmes. Mettons en place une stratégie globale qui va amener un nouveau système de nature à installer un véritable changement qualitatif, s'est écrié Vital KAMERHE.

 

LE PHARE

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 13:35


À g., É. Tshisekedi. A dr., V. Kamerhe.

 

 

MISE EN LIGNE LE 25 FÉVRIER 2011 |

LE SOFT INTERNATIONAL N° 1091 DATÉ 25 FÉVRIER 2011. 


Entre les quatre murs de la résidence Pétunis à Limété, loin des témoins hormis eux-mêmes, les deux tourtereaux pparaissent s'être définitivement dits oui et convoleraient désormais en justes noces. Attention... Soumis au test humiliant de loyauté, l’ex-S-g du PPRD est dangereusement contraint d’aller de surenchère en surenchère au point de s’épuiser idéologiquement. Ils ont convolé en justes noces. Au lendemain du meeting de mardi 15 février, on pouvait douter de tout. Ça y est, il faut désormais s’y faire: les deux tourtereaux se sont passés l’un à l’autre l’alliance. Unis pour le meilleur et pour le pire. L’enjeu était trop grand.

L’enjeu: Les Kivu sans lesquels une Présidentielle est à rire!

Étienne Tshisekedi a juré de ne point laisser cette fois sa chance lui échapper. Dans ces Kivu où il y a tellement d’enjeux - l’avenir de la R-dCongo se joue dans cet Est minier, poreux et qui a le regard constamment tourné ailleurs... -, le Sphinx disposait déjà d’un pion majeur, son lieutenant de tous les temps, le Rega Valentin Mubake.

Diabolisé sinon chosifié comme jamais par sa garde rapprochée en tête les terribles Parlementaires Debout qui allèrent jusqu’à le bousculer physiquement, Tshisekedi qui sait en effet que prendre le pouvoir en R-dC signifie rassembler l’Est et l’Ouest a vite fait de sortir lui-même de ce mauvais pas l’homme qui ne pouvait s’éloigner de lui lors du Dialogue inter-congolais de Sun City qui a rebâti le pays. Mubake a donc été remis en grâce.

ILS ONT TOUS RUE SUR TSHISEKEDI POUR LUI FAIRE CHANGER D’AVIS.


Les portes de l’avenue Pétunias peuvent lui être rouvertes. Mais il fallait à Étienne Tshisekedi wa Mulumba plus que l’homme de gauche sinon d’extrême gauche qu’est Mubake l’Ayatollah. Il lui fallait un BCBG, bon chic bon genre.

Il lui fallait un Vital Kamerhe, un Shi.

Rega et Shi peuplent les Kivu. Or, qui ne sait que les prochaines joutes électorales seront tribales sinon tribalisées à outrance! Alors!

Pour les anti-Kabila, cet homme n’est pas un plus. C’est du lourd et même du très lourd. C’est du fauve, du vrai que recherchent tous les chasseurs de gros gibier...

«Il va nous apporter du résultat. Peut-être 30% - qui sait? Peut-être du 40% - de l’électorat des Kivu. Ce n’est pas négligeable», nous explique sous anonymat un ponte de l’opposition.

«Un tel homme n’est pas à snober...», poursuit-il. «On l’a expliqué à Tshisekedi.. On l’a imploré... Dieu soit loué, il a compris!»

Lumumbiste bon chic bon genre, Franck Diongo, président du MLP, Mouvement Lumumbiste Progressiste, a rué, le premier, avenue des Pétunias. Son Français châtié - nouveau look, allure d’intello - ne le quittant pas... Tout comme le président du MPCR, Jean-Claude Vuemba Luzamba.

Mission: obtenir du Sphinx qu’il reconsidère ses positions; qu’il cherche sinon à se dédire publiquement, du moins à mettre de l’eau dans son vin.

Les deux hommes - et d’autres encore - ont expliqué tout le mal qu’ils pensaient de l’ancien président de l’Assemblée nationale.

- «Il cherche à régler ses comptes à ses anciens amis. Il n’est pas crédible du tout. Mais il a le profil de l’emploi: le moment venu, il saura nous aider dans les Kivu et apportera ce dont nous avons besoin pour gagner. Il faut donc l’accepter en lui proposant d’entrer dans le ticket de l’alternance qui ferait de lui le Premier ministre. Lui seul peut réellement faire vaciller la citadelle kivutienne et assurer la victoire attendue par le peuple».

«Citadelle kivutienne»?

Les Kivu c’est la base arrière de Kabila, là où, en 2006, le candidat de l’AMP Joseph Kabila Kabange fit Bercy. Prendre les Kivu c’est mettre en péril le régime. Tshisekedi ne s’est pas fait expliquer mille fois. Le Sphinx a compris. D’où sa courbe rentrante de dimanche 20 février.

C’EST ENTRE LES QUATRE MURS DE SON BUREAU QUE L’ESSENTIEL S’EST DÉROULÉ.


Après les violentes passes d’armes - Tshisekedi estimant le 15 février lors d’ un meeting improvisé à l’occasion du 29e anniversaire de son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, célébré à Kinshasa qu’il n’a pas mené trente ans de lutte contre la dictature pour se voir contester le leadership de l’opposition, expliquant qu’il irait bien à la Présidentielle avec l’appui de l’opposition unie ou seul si nécessaire, qu’il n’admettrait «aucun compromis» sur sa candidature, l’ancien président de l’Assemblée nationale répliquant vivement qu’il a «horreur des hommes providentiels», que Tshisekedi fait «un pari risqué face à un adversaire commun de l’opposition qui a des moyens», le Député provincial de Kinshasa (Indép.) Martin Fayulu qui conduit une Dynamique Tshisekedi Président expliquant que «la communauté internationale ne comprendrait pas que l’opposition en R-dC choisisse Vital Kamerhe pour la représenter à la Présidentielle», dimanche 20 février c’est donc à des signes d’un retour à l’accalmie que le pays a assisté.

À l’occasion d’une conférence de presse dans la Capitale à laquelle il avait convié tous les leaders de l’opposition - sauf le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo qui s’était poliment décommandé, estimant qu’il n’avait pas grand-chose à partager avec l’UDPS hormis un programme commun partagé qu’il n’est pas possible d’envisager aujourd’hui avec l’homme de Limeté -, le chef de l’UDPS a fait quasi amende honorable expliquant qu’il tenait à l’union de l’opposition, que c’est la faute aux médias qui n’avaient rien compris à son discours improvisé, qu’il avait voulu simplement insister sur le rôle qui revient à tout chef de parti de construire son parti avant d’envisager une dynamique de groupe, etc, etc.

Plus que ça c’est dans le secret de son bureau avenue Pétunias, entre quatre murs, loin d’oreilles indiscrètes que les choses sérieuses se sont déroulées. Quoi? Bien malin qui le saurait...

Arrivé peu avant la conférence de presse que le leader de l’UDPS avait convoquée, Kamerhe s’est longuement entretenu avec le leader de l’UDPS.

Plus que symbolique, son véhicule - un tout-terrain Mercedes 500 G - a été accepté, rare privilège réservé aux seuls diplomates de haut rang, par les «gardiens du temple» - ces Parlementaires Debout qui n’obtempèrent qu’à Tshisekedi et à Tshisekedi seul - de pénétrer dans la concession du patron.

Aussitôt son entretien terminé, Vital Kamerhe s’est engouffré au volant de son tout terrain, ignorant les médias lui qui souffre d’incontinence verbale, jouant les hommes d’Etat. Direction: l’aéroport de N’Djili où il serait parti raccompagner des membres de famille.

En clair, Kamerhe a rendu à Tshisekedi la monnaie de sa pièce. Il ne s’est pas rendu à sa conférence de presse préférant y déléguer un de ses lieutenants, l’ex-Député PPRD, l’ancien gouverneur Jean Bertrand Iwoka Ewanga Is’Ewanga (Équateur).

Mais Kamerhe est revenu sur les lieux trois jours plus tard, mercredi 23 février. Signe que les concertations ont commencé. Signe qu’entre les deux hommes, tout est revenu à la normale. Et cette fois, Kamerhe ne s’est pas empêché de manger du micro: «Le président a dit qu’il est ouvert au rassemblement de toutes les forces du changement. Ce rassemblement se fera le moment venu...».

JUSQU’À PRÉSENNT, ÉTIENNE TSHISEKEDI ET VITAL KAMERHE FONT JEU ÉGAL.


Puis, un tentative de remise en ordre. Que les acteurs de l’opposition se reportent à leurs partis avant de prendre position sur les questions ayant trait aux joutes électorales «afin de ne pas se tromper d’adversaire». En fait, du vrai et pur Kamerhe, très donneur de leçons. Qui parle déjà avec autorité. N’est-il pas l’homme qui a ces derniers temps le plus rencontré Tshisekedi et le plus longuement? Ceci ne lui donne-t-il pas désormais la légitimité dont il avait besoin pour prendre la parole?

Nul doute, les rencontres du 20 et du 23 février de Kamerhe chez Tshisekedi ont fait bouger les lignes. Elles sont élément de protection pour le président de l’UNC, l’Union nationale du Congo. Elles ont un effet bouclier contre d’éventuelles basses attaques.

En grand stratège - qui tire profit de toute situation -, Kamerhe trace désormais les lignes: «Le temps presse, l’opposition n’a pas droit à l’erreur». On apprend que les questions traitées ont porté sur ce qui paraît être le plus important désormais:


l’élaboration de la loi électorale (l’opposition soupçonne la majorité de chercher à tripatouiller), la Commission électorale indépendante nationale (dont le président est désormais connu, le pasteur PPRD Ngoy Mulunda), la future Cour constitutionnelle (dont le président, aux dires de l’opposition, serait déjà connu, un vrai baron du PPRD!). Cette Cour constitutionnelle qui aura pour mission de trancher les contentieux électoraux d’ordinaire légion.

SOUMIS AU TEST HUMILIANT DE LOYAUTE, KAMERHE S’ÉPUISE IDÉOLOGIQUEMENT.


Jusque là, le président de l’UDPS et le président de l’UNC font jeu égal. Ils sont ex aequo... Tshisekedi a donné des coups, Kamerhe ne s’en est pas laissé impressionner.

Au contraire, il a répondu de la manière la plus claire et la plus directe. Tshisekedi s’en souviendra...  Reste que c’est à un véritable test humiliant de loyauté que l’ex-S-g du parti présidentiel est soumis et, pour y faire face positivement, il est dangereusement contraint d’aller de surenchère politique en surenchère politique au point de s’épuiser idéologiquement.

Qui connaît Étienne Tshisekedi wa Mulumba se rassure: en l’espèce, le chef de l’UDPS est loin d’avoir dit son dernier mot. Tshisekedi a plus d’un tour dans sa manche...

L’homme qui, en 1991, contre toute attente, surprit tout le monde au Palais de marbre en refusant de jurer fidélité au Léopard. Alors que le pays était englué dans une crise politique sans précédant et que l’étranger désespérait de notre sort, Tshisekedi venait de biffer un passage du texte de sa prestation de serment constitutionnel spécialement et savamment refait par Mobutu et ses proches dont le directeur de cabinet Florentin Mokonda Bonza et, du coup, exacerbait la crise.

L’homme qui, contre toute attente, surprit tout le monde en nommant ministre des Finances un infirmier dont le seul mérite est celui d’avoir été le sien estimant qu’au moins il pouvait faire preuve de virginité et de fidélité politiques.

L’homme qui, installé à la Primature, refusa contre toute attente d’élaborer un programme économique faisant valoir le fait que le dictateur n’en avait élaboré aucun en deux décennies de règne et que les bâilleurs de fonds étrangers n’avaient jamais admonesté...

L’homme qui, contre toute attente, refusa de collaborer avec le gouverneur de la Banque Centrale Nyembo Shabani qui ne le lui pardonnera sans doute jamais, estimant qu’il était «l’homme de Mobutu» allant jusqu’à démonétiser des billets de banque faisant monter d’un cran une crise dont les effets se font encore jour aujourd’hui.

L’homme qui fit dire à l’actuel président sénégalais Abdoulaye Wade à l’époque opposant que «l’opposition zaïroise était la plus bête du monde». Désigné émissaire de l’Union africaine au lendemain des scènes de pillages et d’émeutes, Wade venait de rencontrer Etienne Tshisekedi à sa résidence de Limeté.

L’homme qui n’a pas compris, à l’âge où tout le monde entre en politique, que la politique est l’art du possible et que le pays tient pour responsable des guerres qui se sont déversées ici. Lui qui, contre tout le monde, a pensé avoir toujours eu raison...  Certains de ceux qui l’ont récemment approché disent qu’«il a beaucoup changé». Qu’à la veille de son retour au pays, ce nationaliste irrédentiste se soit rendu à la présidence française à Paris pour être reçu par un collaborateur de Nicolas Sarkozy et que désormais, il ait comme référence à chacune de ses prises de parole la Communauté internationale que jadis il abhorrait est certainement signe d’une mue évidente.

Si à l’âge où tout le monde prend sa retraite de la politique, Étienne Tshisekedi wa Mulumba apparaît s’être transformé radicalement au point d’être politiquement fréquentable - l’homme nouveau que le pays attend -, l’UDPS peut sans doute s’en sentir digne.


D. DADEI
lesoftonline.net 25/02/2011
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